La dimension critique du réseau

Revue d’art depuis 2006

L’ETERNELLE « AURA » DE LA COMTESSE

Fanny Chalot investit la crypte de l’église d’Orsay pendant 10 jours avec ses dispositifs bien personnels, tout en transcendant son œuvre !
La crypte : soubassement de la chapelle sépulcrale offerte par le compte d’Orsay à sa femme morte en couches .

L’endroit propose un parcours circulaire où l’artiste fait alterner des projections d’ombres humaines, passant sur le pilier central puis se reflétant sur le mur d’en face suivi de la projection d’un petit objet sur le mur périphérique, objet des multiples interprétations du lecteur. Une loge fait suite dans le mur périphérique, loge surmontée d’un soupirail diffusant une lumière changeante éclairant une plaque de verre encadrée où, selon les heures de la journée, apparaît puis disparaît le portrait de la comtesse… Mystère de l’auteur et de la représentation en général.

Pour boucler la circonférence une projection vidéo où un noir profond laisse apparaître un soupirail horizontal et médian, discret, où l’on peut apercevoir comme « une bande son lumineuse » de déroulement aléatoire.
Dans ce texte volontairement descriptif le mot « soupirail » venant de soupir est écrit deux fois ainsi que « ombres humaines », « apparition/disparition », et ce ne sont pas seulement des termes mais des outils formant dans la pénombre une histoire cohérente de fantôme type 2010. L’auteur réinvente le fantôme de la comtesse d’Orsay ; en tous les cas l’ensemble fait bien œuvre, même s’il ne sort pas du ventre de la comtesse mais de celui de l’artiste.

N.B. : les visuels pour cette expo étant subliminaux, aucun visuel n’est disponible en dehors de votre entrée dans la crypte