La galerie Bertrand Grimont organise un solo show des photographies d’Olivier Metzger, intitulé NIGHTSHOT. Les photographies couleurs de ce jeune artiste diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles, comme un ROADMOVIE se déploient la nuit dans un parcours dramaturgique, et ce travail fragmenté invite le visiteur a créé son propre récit face à ce ONE SHOT, cet éclair, la nuit.
« Mon exposition NIGHTSHOT aurait pu s’intituler ONESHOT. Il s’agit le plus souvent de lancer un coup d’éclair sur un sujet…éclairer une figure par la lumière artificielle ou figer une architecture, un objet. La nuit, on ne voit les choses que de manière parcellaire. Un bâtiment par exemple, peut se révéler sous un angle inattendu lorsque la lumière artificielle prend le relais. J’aime m’attarder sur ces choses là, qui ne tiennent a priori à pas grand chose ».
Olivier Metzger offre un parcours au visiteur, la narration de son travail, n’est pas un scénario clôt. : « Si je raconte une histoire, je n’y pense pas forcément. Je m’arrête sur des « formes » qui me séduisent, après je les intègre dans la série. Ces formes ont toutes la possibilité d’orienter le scénario – ouvert – toujours apte à absorber un nouvel acteur.
Mes photographies trouvent du sens par contamination entre elles. Certaines images peuvent fonctionner seules, d’autres plus anecdotiques trouvent place assez naturellement dans la série. Dans NIGTHSHOT, les photographies sont permutables. Distribution ou redistribution des rôles. On pourrait imaginer une autre scénographie, et l’éclairage serait différent… Elles prennent du sens par le biais de l’accrochage, elles dialoguent l’une, l’autre en se gardant de tout nous livrer. J’aime bien l’idée du détail qui ne serait pas lisible immédiatement ou la notion de hors champ… »
Olivier Metzger travaille de la même manière sur l’architecture, les personnages, les objets : « Il y a dans mon travail quelque chose de l’ordre du ROADMOVIE…La nuit, je pars en voiture, en moto, je pars… à la recherche de ces protagonistes potentiels du hasard. Je m’immerge dans un scénario, sous un fond sonore émis par l’autoradio. Je me mets en condition de scrutation comme un homme en fuite… cela peut durer des heures. Et je me laisse guider par la lumière de la nuit. Un sol cotonneux de mousse et d’herbe m’attire, un arbre, un lieu et j’y placer ou pas un sujet et c’est le début d’un récit !
Cette « itinérance », cette errance est un work in progress, finesse de grain.