Visa pour l’image vivra

Mon père Pierre Gattinoni, résistant, a été arrêté par la gestapo française, remis aux nazis, emporté dans un convoi Nuit et Brouillard, il a passé 26 mois à Mauthausen, aujourd’hui il doit se retourner dans sa tombe d’apprendre qu’une ville comme Perpignan échoue aux mains de la véritable extrême droite sous couvert d’un « bon père de famille » comme il s’autoproclame et sans étiquette. Mais nous vous connaissons du airhaine !

Son élection a été favorisée par le ralliement de trois collabos, prétendus marcheurs, déjà aux poubelles de l’histoire aurions nous dit dans ma génération. L’ex-concubine du triste sire , qui revendique sa victoire pour son parti a tenté sur l’île de Sein, juste avant ces municipales, de spolier un héritage, celui de l’esprit de la résistance. Non mr et mme du airhaine jamais vous n’incarnerez cet esprit de la résistance. A Perpignan c’est à Visa pour l’Image qu’il faut le chercher. La venue de mr ex-lepen dans cette ville aura bien d’autres conséquences au quotidien mais les votants pour cette liste se rendront bientôt compte, mais trop tard, du désastre qui les attend s’ils ne veulent pas savoir comment un autre maire d’extrême droite a ruiné la ville de Toulon, et le temps qu’il a fallu pour redresser la situation, ceux qui n’ont pas voté pour lui le savent déjà, dans leur coeur, dans leur corps et le vérifieront pour leur malheur dans leur quotidien.

Le nouveau maire a été particulièrement soutenu par son confrère le misanthrope de Béziers qui a honteusement trahi en se reniant l’esprit et l’engagement de Reporters sans Frontière. Visa pour l’image a heureusement lieu du 31 août au 15 septembre, 26 expositions sont à découvrir dans 10 lieux du cœur de ville et six soirées projection auront lieu du 2 au 8 septembre au Campo Santo. Notre soutien est entier à Jean François Leroy, à son équipe et aux photographes qui exposent pour cette 32 ème édition où de nombreuses femmes sont présentes et où tant de sujets divers dressent un état critique de la planète.

Jean-François Leroy résumait la gageure d’une telle cohabitation :
« Je ne peux m’imaginer monter sur scène avec Louis Aliot maire de Perpignan pour remettre le prix de la Ville de Perpignan, baptisé Rémi Ochlik, photographe tué à Homs en Syrie par les forces de Bachar-el-Assad que soutiennent les amis de Louis Aliot ».

Les maires d’extrême droite disparaitront, à ces municipales ils étaient déjà moins nombreux, mais la culture photographique, le document, le photojournalisme, les fictions documentaires, la création plasticienne engagée continueront de témoigner de toutes les violences, de toutes les saloperies idéologiques, de tous les populismes qui salissent et menacent no vies.