En invitant SMITH à exposer l’ensemble de son travail d’images thermographiques en réponse à la commande d’Act Up le 7ème festival Fictions Documentaires veut s’associer à la journée mondiale du 1er décembre de la lutte contre le SIDA prouvant la continuité de son action depuis 33 ans pour la photographie sociale.
« Il est possible de mettre fin au sida, c’est à notre portée », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Pour emprunter la voie qui met fin au sida, le monde doit confier le leadership aux communautés. » SMITH en tant qu’artiste trans trouvant les formes contemporaines de ses images dns cette exposition justement intitulée Savoir, c’est pouvoir s’implique dans cette lutte plus que jamais d’actualité.
SMITH photographe, cinéaste et plasticien est docteur en esthétique. Il mène une oeuvre transdisciplinaire , ou comme il revendique inidsciplianire, qui s’attache aux différentes mutations du genre. Il hybride techniques et médiums et dans son utilisation des nouvelles technologies il fut le premier en France à expérimenter la thermographie. Il a ainsi reçu en 2022 une commande d’Act Up pour sa nouvelle campagne de communication en lutte contre le sida . L’association a logiquement retenu 5 images , nous sommes heureux de présenter l’ensemble de sa production au format affiche , destination sociale de cette action documentaire pour une poétique radicale des corps.
Zé Regalia est une compagnie de théâtre amateur de Carcassonne, dirigée par Marie-Christine Azéma qui organise représentation de pièces, improvisations ou créations collectives, recherches théâtrales, animations de rues, participation à des festivités diverses. Pour la deuxième année ils mettent en oeuvre une création en lien à une exposition, celle de SMITH. La performance qu ils ont élaborée intitulée Après s’être dévêtu , il suffit de se rhabiller un peu les montre d’abord alignés, le bas du corps caché par un tissu brillant d’un rouge intense, qui semble évoquer l’univers de Pina Bauch. L’un d entre eux apporte une pancarte avec des radiographies qu’il éclaire avec une lampe. Le reste de la troupe s’agenouille devant ces documents médicaux. Une autre apporte des cartons de médicaments qu’elle déverse à leurs pieds. Ils s’en emparent, s’en gavent, jouent avec les boites . On pense au chorégraphe Alain Buffard se greffant dans sa pièce Good Boy un talon avec deux boites de médicaments solidarisées par un sparadrap. Et puis ils se manifestent mutuellement tendresse et solidarité par des embrassades et des portés. Ils terminent leur performance face au public arborant de longues robes noires , tandis qu’ils déroulent jusqu’au sol le ruban de la solidarité envers les malades qu’ils portent près de leur coeur.