Editions Méridianes, à Montpellier

Les éditions Méridianes ont été crées à Montpellier en 2005. Spécialisées dans les premières années autour du livre d’artiste (le plus souvent sérigraphié), elles ont aujourd’hui élargi leur domaine de publication aux livres d’art à tirage courant (catalogues le plus souvent en partenariat avec des institutions ; monographies ou textes d’artiste). La structure est associative – sans salariémais avec des prestataires payés (graphiste, imprimeur, relieur etc.). La diffusion se fait par internet, par envoi postal d’informations sur les parutions, par les salons, les galeries ou autres lieux d’exposition des artistes. Quelques noms : pour les artistes : V. Bioulès ; P. Bloch ; M.C. Bugeaud ; N. Leroy Fiévée ; D.Dezeuze ; V. Skoda ; Cl. Viallat…Pour les écrivains : J. Ancet ; S. Crossman ; M. Gluck ; L. Mizon ; Y. Namur ; A. Zrika etc… 

1) Quelle est votre situation économique actuelle après la pandémie ?

Pierre Manuel – Méridianes n’ayant ni local ni salarié a résisté malgré les pertes dues à la fermeture des librairies et à l’annulation ou report des salons du printemps. Mais la structure étant légère, l’impact est moindre que pour d’autres éditeurs. 

 
2) Quelles précautions avez vous prises pour répondre aux menaces sur le secteur ?

Pierre Manuel – Continuer à faire des livres et à contacter par internet les lecteurs et clients. Et croiser les doigts pour que l’économie reparte.

3) Quelles sont les collections qui marchent le mieux ?

Pierre Manuel – Il n’y a pas de règle : des collections de livres d’artiste avec tirage limité peuvent être plus demandées et se vendre mieux que des petits recueils de poésie.
  
4) Quels sont vos livres phares ?

Pierre Manuel – Actuellement : Le Journal (1972-2018) de Vincent Bioulès ; et dans la foulée le catalogue de son exposition à Paris : « Les 12 mois de l’année ».

5) Quels sont vos projets dans les 6 prochains mois ?

Pierre Manuel – 5 livres : une monographie de Serge Fauchier ;; un catalogue d’Agnès Fornells ; un livre d’artiste avec Serge Pey et Christian Jaccard ; un recueil de poèmes ; un texte de Miguel Hernandez illustré sur la tauromachie ; un texte de Daniel Dezeuze qu’il a lui-même illustré. Un livre en co-édition avec Bernard Chauveau consacré à G. Penone

6) Quelles sont vos rapports avec les diffuseurs et distributeurs ?

Pierre Manuel – Aucun. Hélas. 

7) Attendez vous une réaction et de l’aide du Ministère de la Culture ?
Pierre Manuel – Oui bien sûr. Par exemple aidez les Régions à financer au 4ème trimestre une session supplémentaire des aides à l’édition.
 
8) Qu’attendez vous des critiques d’art ?

Pierre Manuel – Qu’ils regardent un peu plus loin que Paris ; et que ce que les institutions promeuvent.
 
9) Comment percevez vous vos lecteurs et leur évolution ?

Pierre Manuel – Un lecteur de Méridianes est forcément quelqu’un d’exceptionnel !!! !Il y en a si peu. 

10) Comment vivez vous le rapport aux bibliothèques ? 

Pierre Manuel – Un lien fort avec celles de Montpellier et de l’Hérault. Au-delà, il est difficile de toucher les responsables du domaine des livres d’art et des fonds patrimoniaux. En particulier, les bibliothécaires municipales, départementales ou des écoles d’art ou encore des centres d’art ne semblent que rarement traverser les salons du livre d’artiste…

11) Comment envisagez vous le rapport papier / électronique ?

Pierre Manuel – Complémentaire plutôt que concurrentiel