Alexandre Hollan développe sa pratique artistique au contact de la nature. Depuis les années 1960, il prend le temps de s’installer près des arbres pour les observer avec attention, les peindre et les dessiner. Il retourne régulièrement voir les mêmes arbres dans un site dans l’Hérault où il passe une partie de l’été, approfondissant sa perception et tentant de révéler les énergies qui s’en dégagent. Au fur et à mesure de son attachement à ce motif, l’artiste saisit l’allure de ces êtres vivants majestueux, dévoile leur élan, le mouvement des branches.
Dans ses peintures, les arbres deviennent des lignes dansantes, suggérant ainsi les différentes silhouettes des arbres, qui suscitent le respect, invitent à la méditation. L’artiste emploie différentes techniques, fusain, encre, acrylique, pour révéler les structures des arbres, les variations de matières. L’expérience de contemplation l’amène à saisir des moments, des instants présents, des sensations.
L’exposition à la Galerie La Forest Divonne, qui le représente depuis 25 ans, réunit ses œuvres qui ont pour motifs, les arbres et des natures mortes que l’artiste nomme « vies silencieuses ». Ses peintures aux tons d’ocre, de jaune et de couleurs terre présentent une lumière qui caresse des formes, des objets qui tendent vers l’abstraction. Alexandre Hollan voue une attention particulière aux compositions qu’il étudie avec soin. Son attitude de fin observateur des vases, pots et autres contenants, est proche de celle qu’il a envers les arbres.
Sa série Rythmes de lumière témoigne de l’énergie vitale des arbres. Ses œuvres montrent également la densité de végétation et les vibrations lumineuses qui traversent ces éléments du paysage.
Alexandre Hollan dévoile ses « Développements des perceptions successives dans un arbre, “ Le chêne dansant” », suite d’observations aiguisées qui révèlent une progression dans les sensations. Réalisées au fusain sur papier, à partir d’une ligne, ses œuvres font apparaître peu à peu la silhouette d’un arbre et son feuillage.
Ses œuvres à l’acrylique sur papier sont composées de rythmes de couleurs, tels des scintillements du soleil sur les branches et les feuilles, que l’artiste condense afin de révéler les variations chromatiques qu’il contemple en s’approchant de son sujet. Certains arbres se révèlent par des lignes colorées vibrantes, qui suggèrent ce qui se passe à l’intérieur des arbres. Pour Alexandre Hollan, rien de mieux que le regard aiguisé et patient face aux arbres pour saisir leur élan, leur corps, des racines jusqu’aux plus fines branches.
Ses acryliques sur toile témoignent de son observation du mouvement des branches et de la force qu’incarnent les chênes, qu’il aime particulièrement et qu’il regarde avec soin.
L’artiste saisit les formes des arbres et les effets du vent sur leurs feuillages. Il restitue en dessin l’espace qui entoure ses « individus naturels » auxquels il s’attache. Isolé sur la feuille de papier, l’arbre laisse place à l’environnement et à la lumière du soleil qui le traverse.
Les écrits de l’artiste témoignent de son affection à ces êtres vivants et à sa quête de la lumière qu’il traduit dans ses œuvres, dessins et peintures.