Camille de Bayser et Rose Burki, l’une à Sao Paulo, l’autre à Paris, se retrouvent en 2004 et décident d’ouvrir une galerie franco-brésilienne (Paris-Sao Paulo) en partenariat avec la Galerie Eduardo H. Fernandez et la galerie Gabinete de Arte Raquel Arno.

Leur engagement pour les artistes est plus qu’authentique :

• Organisation d’expositions pour les lieux institutionnels comme le Centre Culturel Agua Correnter en 2006 ;

• Participation aux éditions 2007 et 2008 de la Foire internationale de Sao Paulo ;

• Interventions sur les lieux publics les plus en vue : invitation pour l’année du Brésil en 2005 du sculpteur Nole Azevado pour une installation de 290 sculptures de glace sur les marches de l’Opéra Garnier, en parallèle à une exposition personnelle d’Eduardo Srur à la galerie ;

• Présentation en alternance d’artistes Français et Brésiliens dans les deux pays ;

• Projets d’expositions et de commissariats hors les murs.

Toutes ces initiatives sont autant d’activités qui nécessitent une énergie et une foi militantes (surtout en France).

L’avant-dernière exposition collective à la galerie présentait les œuvres de Sarah Garbarg, artiste sortie de l’Ecole des Beaux-arts de Nantes en 2006, et proposait un travail déjà très abouti :

- au sous-sol sont disposées deux caisses en carton grandes ouvertes intitulées « Maison plate à deux issues » ; l’analogie des deux représentations est soulignée par l’écriture de « maison plate » au singulier et l’épure au trait tracée au crayon sur le carton ;

- au rez-de-chaussée se dresse une grille, pièce de serrurerie à l’architecture et au titre énigmatiques, « A reprendre depuis le début » (ce qui vous oblige à vous livrer à un très bon exercice de yoga des yeux). L’ensemble est très réussi.

Georgia Kyrickis présente des gravures en métal très « génome futuriste », un dessin de 30 x 40 cm. comprenant une tache noire dégageant une certaine force, et un ensemble de photos en noir et blanc comportant des collages de papier translucide sur lesquels est superposé du dessin au crayon noir.

Cassio Michalany accroche un diptyque sous cadre, à l’encre et au crayon sur papier, qui évoquer le dessin tel qu’il était pratiqué au Bauhaus mais avec une touche contemporaine.

Sylvia Mecozzi propose un grand dessin composé de griffonnages de 50 x 50 cm, disposé dans une boîte de 5 cm de profondeur, représentant une mappemonde.

L’ensemble de l’exposition reste très équilibré et très rigoureux, et requiert toute notre attention.