La collégiale Saint Pierre Le Puellier dans la partie historique d’Orléans est un superbe lieu qui ne bénéficie pas toujours d’une image repérée. En collaboration avec le Centre de Création Contemporaine de Tours elle offre en cette rentrée une exposition contemporaine d’une réelle intensité, à l’initiative d’Alain-Julien Laferrière et de Pierre Ardouvin.
Un dialogue fécond s’établit entre le labyrinthe domestique de Pierre Ardouvin intitulé La maison vide et la puissante architecture religieuse. Avant de pénétrer cet entrelacement de cloisons une autre sculpture La tempête, résonne des effets fictionnels qui joignent espaces intérieurs et nature, selon la poétique chère à l’artiste.L’arbre déraciné qui repose sur un fauteuil de cuir noir énonce les reliques d’une catastrophe intime.
Pénétrant dans l’installation on y découvre à différents seuils latéraux des oeuvres sélectionnées par Pierre Ardouvin dans la collection du Centre National des Art Plastiques. Si elles ne correspondent pas à une esthétique unique, elles partagent une certaine fragilité liée à un quotidien exalté.
La Compososition trouvée de l’artiste anversois Guillaume Bijl confère à la maison vide un possibl horizon hstorique non dépourvu d’humour dans son évocation d’un univers masculin.
Trois de ces oeuvres exaltent un certain goût de la parure, de la parade individuelle en jouant avec la lumière.Le collier disproportionné que Jean-Miche Othoniel a réalisé en perles de Murano, accroché sur le pas d’une des portes appelle une présnece féminine idéalisée.
Installée en hauteur la sculpture du danois Henrik Plenge Jakobsen mêlant ampoules électriques et bougies nous amène à lever les yeux vers l’architecture élancée du choeur.
Une installation complexe de l’artiste d’origine angalis Mac Adams replace les présences fantômales du côté de l’art ou du spectacle. Un socle en losange sépare un coin maquillage avec son tiroir et ses lampes d’une partie studio photo. Le titre l’oeuvre Looking through blue suppose un regard rêveur qui contribue bien à l’atmosphère onirique du lieu.
Plusieurs initiatives récentes ont développé des expositions chorégraphiées ou pour le moins scénographiées en recherche d’une dynamique proche des arts vivants. La maison vide propose aux spectateurs divers scénario où les oeuvres invitées agissent comme autant d’éléments d’un casting pour une »pièce » à jouer.