Mario Rizzi exploite les ressources conjointes de la photographie de la vidéo et des chats internets. Tous les moyens récents de communication fournissent la base de son travail d’images qui tente d’établir à travers ses nombreux voyages et résidences comme dans ses déplacements virtuels une communauté en souffrance seulement aiguillonnée par le désir et la rencontre de l’autre.Ses captures de vidéo ou d’écran ordinateur jouent avec des snapshots, réels ou fabriqués, des portraits en situation d’une génération internationale, la sienne, celle des quarantenaires, et les suivantes, pour dresser un portrait de l’homme du 21° siècle. La diversité de sa production ne veut rien avoir à faire avec les nombreux suiveurs du projet monumental de Sander, qui trouve malheureusement tant d’amateurs dans une institution artistique internationale manquant par trop d’imagination. Il a inauguré avec le siècle nouveau une procédure de chat sur le web où il s’est donné avec son avatar de Barbara 25 , une nouvelle histoire en tant que femme avec un passé virtuel qui est entrée en communication avec divers correspondants, menant de longs échanges avec notamment Violet 21. Elle lui a fourni des extraits photos de sa vie réelle qu’il a ordonnancé en portrait. Mais il n’a pas voulu s’enfermer dans l’immatérialité des relations en ligne.
Toujours en recherche de l’altérité il tente des rôles équivalents quand il va rencontrer photographiquement les enfant de Tulku, où qu’il fait poser les couples de « Crowded loneliness » nos abandons solitaires peuplés. Son travail se présente souvent en installation, n’hésitant pas à y introduire d’autres entrées par des textes, son but premier est de sortir les corps et les visages de l’anonymat contemporain, de faire des cyborgs actuels que nous devenons tous, liés à nos machines de communication, des êtres singuliers y compris dans la violence des passions qui nous animent. Il mène par l’image une sorte de thérapie de l’identité par la réactivation des relations interpersonnelles.