Après les bouleversements de la géographie parisienne des galeries l’an dernier, recentrement sur le Marais et délocalisation vers le nord est de la Capitale,la rentrée des lieux privés n’a pas, cette année, constitué un évènement même si le niveau de qualité globale reste satisfaisant, ce d’autant plus malgré la crise. Il a fallu attendre cette dernière partie du mois pour que de façon décentralisée se mette en place en France le vrai début de saison artistique avec les deux pôles d’aimantation que sont Lyon et Toulouse.
Malgré sa prise en charge tardive, après le renoncement de Catherine David, Hou Hanru a su , comme à son habitude convaincre (Cf entretien mené pas Jens Emil Sennewald, rubriques Tactiques Chroniques) par la qualité de son engagement. En parallèle la deuxième édition de Docks Art Fair a tenu ses promesses. Toujoujours à taille humaine et avec des galeries de qualité son choix de stands monographiques permet aux collectionneurs comme aux amateurs et professionnels de découvrir vraiment des artistes dans leur démarche. Cette foire annonce ses deux jeunes ainées, Slick qui avait déménagé l’an dernier au 104 et s’y tient et Show Off qui cette année s’installe toujours dans la proximité de la FIAC, dans le Port des Champs Elysées aux pieds du Grand Palais.
L’autre pôle majeur de ce début d’automne est le 2° voletv de la proposition de Christian Bernard, directeur du MAMCO à Ge »nève, pour le Printemps de Septembre. Après « Là où je vais je ne suis pas », « Là où je suis n’existe pas » développe une approche subtile de l’art contemporain avec 33 lieux . Participent donc d’excellents partenaires privés comme les galeries Sollertis ou Duplex, des associatifs comme le BBB ou Lieux Communs. Les grands institutionnels de la ville participent activement au dispositif, avec Les Abattoirs et cette année le Musée des Augustins où se déroulera le samedi 10 octobre La Nuit des tableaux vivants.Le dessin sous toutes ses formes donne la couleur à cette édition de haute qualité.
A l’international on peut saluer l’engagement de la biennale d’Istambul qui s’est surtout dévolue à loa vidéo. Enfin cet été indien ne serait pas complet si nous oubliions le Mois de la Photo à Montréal avec une approche contemporaine de l’installation proposée par l’historienne et curatrice française Gaelle Morel sous l’intitulé « Les espaces de l’image ». Nous y reviendrons après visite des expositions.
Dans tous les cas trop rapidement évoqués ici nous assistons à l’incarnation d’un engagement centré sur un médium dans ses relations aux autres pratiques et ce sur des choix esthétiques et théoriques et pour tout dire dans l’affirmation d’une pensée critique sur l’art d’aujourd’hui qui entre en sympathie avec des projets d’artistes pour faire sens et pas seulement annonce.