L’atelier galerie Ecotone à Vendôme tente de concilier arts plastiques et arts vivants grâce à des expositions, à des interventions hors les murs et à des workshops. Pour la 7 ème navette de l’art contemporain en région Centre Val de Loire organisée par l’association devenir-art Ecotone proposait le vernissage de son exposition Lumière//Contemplation regroupant cinq artistes dont quatre femmes.
Les petites sculptures sous verre d’Isabelle Pontani veulent reprendre le dynamisme du mouvement des étoiles à leur création comme à leur disparition. Leur palette colorée très vive est accentuée par le effets de transparence.
Après une série de petits et moyens formats consacrés à de vivants portraits d’arbres le peintre Alexis Pandellé tout en gardant sa palette la plus vive agrandit ses toiles pour y accueillir des paysages vibrants.
Marie-Laure Rocher, présidente de l’association expose deux types de travaux différents, de petites aquarelles réalisées à l’issue du confinement , la mémoire de paysages aimés et plus parcourus du fait de la pandémie reste incomplète. Un grand dessin part d’un crayonnage spontané qui suggère à l’artiste un corps qui surgit de la masse des traits du fond, il incarne une haute figure de Narcisse.
Si la pratique photographique de Christine Desfeuillet reste dans ses paysages noir et blanc d’un grand classicisme elle révèle toute sa puissance créative dans le solo dansé Comme un vertige, qu’elle a interprété pour le vernissage de l’exposition accompagnée par la guitare de Mathias Sten. Jouant des transferts de corps, des mises en suspens des gestes suivis de leur surgissement exacerbé elle pousse ce cri chorégraphié avec une réelle conviction.
Le travail le plus singulier est réalisé par Emmanuelle Lauer, formée à l’Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg et devenue présidente de devenir-art elle pratique différentes disciplines comme le révèlent les deux ensembles exposés ici. Un travail de 2003 présente trois sérigraphies montrant un écran d’ordinateur proposant l’évidence d’un choix moral de société. La quatrième oeuvre est interactive du fait d’un petit écran tactile qui génère quand on appuie sur l’un des boutons de réponse une courte boucle vidéo. Un ensemble de trois photographies entrent en dialogue avec une sculpture naturelle, celle d’un poireau naturalisé dont la présence justifie les cadres en pierre un peu lourd, cette photo sculpture en trois temps interroge sur le rapport à la nature vue par la photographie.