Depuis 39 ans à chaque Rencontre de la photographie en Arles on ne peut échapper à un maillage intense dans toute la ville des affiches annonçant l’exposition monographique de Serge Assier. Cette année ne fait pas exception et c’est toujours un moment précieux de venir dialoguer avec lui présent chaque jour sur les lieux à propos de sa création tous azimuts et de ses collaborations littéraires.
« Lumière du corps Poésie de la lumière »
Arles du 1er juillet au 25 août 2024
La Galerie Éphémère
13 rue de l’Hôtel de Ville 13200 Arles.
Ouvert tous les jours de 9h à 19h
Serge Assier est présent sur place tous les jours
Né à Oppède-le-Vieux en 1946 dans le Luberon, Serge Assier occupe une place singulière dans la photographie méditerranéenne. Il vit et travaille à Marseille. Berger à 14 ans, autodidacte en photo, reporter photographe pour l’agence Gamma à 28 ans, puis pour Le Provençal, VSD et plusieurs autres médias. Aujourd’hui retraité du journal La Provence à Marseille.
Pour la 39e année il occupe une galerie tout l’été au cœur de la cité arlésienne. Il y accroche en dehors de ses nombreuses publications une série de nus anciens et récents sous le titre Lumière du corps Poésie de la lumière avec des accompagnements textuels de Michel Butor, René Char et Dominique Sampiero.
Héritier d’une tradition humaniste, il opère essentiellement en noir et blanc et s’il se consacre à une approche sérielle, il varie souvent ses thématiques et ses séries ne sont jamais redondantes. Il a suivi les évènements culturels de la Région comme le festival de Cannes, il crée en couleurs ses portraits de stars au féminin. Pour la presse régionale, il a couvert de nombreux faits divers parmi les plus médiatisés. Il s’est consacré à documenter la vie du Vieux-Port dans sa ville de résidence. Il s’est attaché aussi à illustrer poétiquement La Corse buissonnière. Mais il a su s’expatrier encore pour rendre compte dans Chants de Lorraine des « Traces du passé » ou rendre sensible la Grèce actuelle Avec vue sur l’Olympe. Son regard a su rester aigu pour témoigner de Berlin,ville d’airain. Toujours à l’écoute de sa Provence il a recours à des vues stéréoscopiques en anaglyphe pour formaliser le Good Mistral.
Poètes, romanciers, essayistes, réalisateurs, universitaires, journalistes, sont entrés dans l’univers de sa photographie en acceptant d’écrire des textes pour accompagner ses images. Citons entre autres, Fernando Arrabal, Edmonde Charles-Roux, Philippe Jaccottet, Ivan Levaï, Dominique Sampiero, les critiques et historiens du médium Christian Skimao, Louis Mesplé, Robert Pujade, Jean-Maurice Rouquette, Dominique Tereza Siza, et parmi les plus célèbres et les plus fidèles compagnons Michel Butor, René Char et Bernard Noël. Ils ont contribué à rendre lisible l’exigence da sa vision poétique du monde.