Sous le pseudonyme à vocation spatiale qui lui tient lieu de signature dNASAb mène une quête passionnante de la biochimie des flux technicistes. Si son esthétique très contemporaine pourrait être identifiée au premier regard comme une pure création logicielle il n’utilise en fait que des techniques analogiques et des matériaux afférents, dont la plus moderne est la vidéo 3D.Il traverse ainsi toute l’histoire récente de l’image fabriquée, même si le résultat en semble proche des pionniers de l’art numérique comme Vera Molnar ou Miguel Chevalier. Dans un premier temps il construit des maquettes en aluminium,peinture acrylique, plexiglass et autres matières traditionnelles qu’il photographie et filme pour obtenir des images fixes ou animées en recherche de cet invisible fonctionnement des échanges ultrarapides de données. N’ayant rien contre les ordinateurs il leur applique même son design proliférant. Dans toutes ses créations on pourrait rattacher sa démarche à la tradition de l’esthétique de la communication, telle qu’elle a été expérimentée de Jean Kapéra à Fred Forest. Il en renouvelle les paramètres par une conscience biotechnologique issue des enseignements des sciences exactes réactivés par une sorte de chimie du désir qui incarne la logique du vivant.
La symbiose de ces surgeons pixellisés et des « Obscures habitudes sexuelles des données sans fil » crée des hybrides non anthropomorphes mais liée à une biologie de l’informel.Du point de vue de la scénographie les ipod sculptures de dNASAb , objets du 21° siècle, s’intègrent au mur comme les grandes montres ornées et enrichies de laque par Boulle au 18e siècle présentées telles des appliques sur leur stand décoré. On retrouve dans ces pièces le souci d’une macro-imagination de l’inconscient de ces technologies paranoïdes, qui nous empêche de nous noyer dans ces circuits de vagues informatiques, par l’établissement d’une sorte d’écosystème de nos excès de communication.